Ruth Goodman est une artiste abstraite dont le travail explore les couleurs et les proportions interactives en tension avec leur signification sémiotique potentielle.

L'artiste utilise un langage de formes qu'elle trouve dans son environnement physique. Inspirée par les signes, logos, motifs architecturaux et autres formes visuelles modernes, elle propose de nouvelles interprétations épurées d'images courantes. Son style est ostensiblement formaliste ou, plus précisément, post-minimaliste, mais au-delà de ces étiquettes, elle perçoit ses œuvres dans leur immédiateté et leur présence phénoménale (optique et tactile). Elle crée soigneusement ses peintures à la main, appliquant lentement des couches d'acrylique sur des panneaux de bois, de la toile ou du papier. À première vue, le tableau peut sembler trop précis pour être peint à la main, mais un examen plus approfondi révèle des coups de pinceau et de subtils changements tactiles laissés par la main de l’artiste. Le format rectangulaire du médium détermine principalement la structure de son travail actuel.

Les formes imparfaites mais soigneusement exécutées de Zeinep évoquent quelque chose de moderne, contrôlé, familier et en constante évolution.

Une nouvelle série de peintures de Ruth Goodman est exposée au Frac Centre-Val de Loire du 4 au 18 février, illustrant l'exploration de la simplicité de l'artiste. L'expérience gestaltiste implique nos expériences et nos souvenirs culturels. L'artiste utilise sa méthode unique pour collecter et traduire des photographies du quotidien en peintures. Ces photos lui servent de carnet d'interactions quotidiennes avec l'architecture, la signalétique et la couleur locale.

Ruth Goodman s'intéresse à la phénoménologie et étudie les structures de la conscience humaine révélées par l'expérience. En faisant abstraction des formes modernes communes et en les réorganisant pour évoquer une réponse émotionnelle, elle s'engage dans ce qu'elle appelle une forme de réalisme moderne.

L’artiste perçoit la totalité du paysage visuel de la culture, y compris les médias, l’architecture, la publicité et divers éléments du contexte urbain, comme « le sédiment accumulé d’une conscience médiatisée ». Elle travaille avec ce « sédiment » comme matière première, abstrait et fixant les images résultantes, les isolant dans le temps et dans l’espace. L'artiste peut obtenir un impact visuel maximal avec un minimum de moyens.